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mardi 6 février 2018

Des repères pour les familles dans l’église -1- Introduction


Le concept de « l’anomie » ou d'une société "en perte de repères", fut élaboré par le sociologue Émile Durkheim pour décrire une situation où l’affaiblissement des règles et des valeurs imposées par la société aux individus, alimente un sentiment d’insatisfaction, d’isolement ou d’aliénation. Selon le ministre de l’Économie, «une forme d’anomie s’est installée au cœur de notre société qui procède d’une perte de repères chez des individus qui n’ont plus de perspectives familiales,
professionnelles. (1).

Ce constat est souvent posé lorsque l’on parle de notre génération ou de celle qui arrive. On se demande où sont les balises et les jalons auxquels il faut se raccrocher. Surement, nous sommes les victimes de la génération qui nous précède à ce propos. La perte de repère est plutôt un processus qu’un événement qui nous tombe dessus tout à coup. Ceci dit nous n’en sommes pas moins responsables pour l’avenir de nos familles.

Prenons le temps de nous arrêter, faire le point et poser une borne pour ceux qui viennent après nous sur le chemin de la vie. Il faut le dire, c’est vrai : le temps défile à toute allure, du coup, nous courrons après lui pour nous rendre compte que finalement nos valeurs, nos objectifs et nos rêves se sont perdus en route. Alors, finalement, on se sent un peu perdus aussi …

A ce propos, il s’avère que la définition du mot « repère » est tout à fait intéressante : 

« Repère est beaucoup plus fréquent que repaire. À l'origine, repère et repaire sont le même mot qui signifie « retour chez soi, chez le père » (cf. rapatrier). La distinction dans l'écriture s'est faite au XVIIIe siècle pour marquer les deux sens différents du mot. »



Le retour « chez le père »

Bien sûr c’est le retour chez le père divin qui nous apporte toute la sécurité, l’affection et le cadre dont nous avons besoin. Le repère parfaitement équilibré entre grâce et vérité pour nos vies et l’éducation de nos enfants. Ne nous leurrons pas, nous, parents, ne serons jamais des repères parfaits. C’est pourquoi nous devons encourager dès le plus jeune âge nos petits à aller régulièrement vers celui qui ne les décevra pas.

D’autant plus avec l’augmentation du nombre de familles monoparentales (2) où c’est souvent le père qui est plus absent et la mère qui s’occupe seule des enfants. Dans la bible, lorsqu’Abraham a chassé Agar et son fils Ismaël, Dieu s’est occupé d’eux, particulièrement en prenant la place du père manquant, il ne les a pas laisser tomber. (voir Genèse 21-9 à 21).

Rappelons-nous que Dieu a un plan et des promesses pour nos familles. 



Le retour « chez soi »

Le foyer est bien le lieu de repère par excellence, celui où l’on revient à chaque jour. 

Cela me fait penser que j’ai pu approcher un peu le monde de l’aide social à l’enfance et être face à des modèles parentaux dysfonctionnels, voir même carrément destructeurs. J’ai été étonnée d’apprendre que peu importe les agissements bons ou mauvais d’un papa ou d’une maman, la parole qui sera la plus forte et aura le plus d’influence dans la vie d’un enfant, sera toujours celle de ses parents. Il cherchera à leur donner satisfaction et à rester près d’eux même si ça lui coûte. Ils sont ses repères et l’enfant ne se voit pas être séparé d’eux.

La force de transmission lié à l’attachement familial est incroyable. Cela induit qu’aucun autre moyen que la famille n’est aussi efficace pour l’éducation des enfants. C’est un processus tout à fait naturel.

Cette force familiale est cependant en perte de vitesse. Aujourd’hui, seulement 70% des jeunes français voient la famille comme l’un des piliers de la société, (contre 94% des jeunes chinois). Nos jeunes ont besoin de pouvoir revenir chez eux comme le fils prodigue l’a fait en son temps (voir Luc 15- 11 à 32) pour y retrouver leurs repères. 

Mais nous même, parents, avons-nous nos propres repères? 

Le père de cette histoire est un bon exemple à suivre : Il a démontré de l’affection à son fils, un amour inconditionnel. Il lui a rendu une place digne dans la famille, rappelé son identité de fils et à même organiser une fête spéciale en son honneur.

Sommes-nous prêts à les accueillir comme l’a fait ce père ?

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(1) Article du journal « Libération » 01-06-16

(2) - Le nombre de familles monoparentales a considérablement augmenté ces dernières années en France. Alors qu'elles ne représentaient qu'une famille sur 10 en 1990, elle sont désormais plus d'une famille sur cinq.
On atteint également 11% de familles recomposées.

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